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Découvrir Oreye

L'actuelle commune d'Oreye est née le 1er janvier 1965 de la fusion des communes de Bergilers, Grandville, Lens-sur-Geer, Oreye et Otrange, toutes traversées par le Geer, véritable trait d'Union entre ces cinq villages.

Cette rivière est d'ailleurs à l'origine des appellations de Lens-sur-Geer, Gereville (village sur le Geer) aujourd'hui devenu Grandville. Autrefois, notre région comptait de nombreux moulins à eau (Oreye, Lens, Bergilers).

Quant à l'origine la plus plausible du nom Oreye, que l'on retrouve jadis sous les appellations Horel - Urle, et en néerlandais Oerle, il semble provenir du vieux français orle, d'où vient le verbe ourler.

Oreye, à l'instar de Heure-le-Romain, ourlait donc la frontière linguistique. En effet, si Tongres, la civitas toute proche, devint germanique, à Oreye, le roman profondément enraciné put absorber les Francs, introduits par les invasions germaniques du Vème siècle.

A l'époque Gallo-Romaine et au Moyen Age, la région dépendait du Comté de Looz, rattaché lui-même à la principauté de Liège. Le village suivra donc le sort que lui impose l'histoire de la principauté, à l'exception de Bergilers qui relevait du Comté de Namur. Bergilers constituait en effet une enclave namuroise dans la principauté de Liège, à l'exception du lieu-dit Malpas (mauvais pas), passage de la chaussée romaine vers la bonne ville de Waremme qui restait terre de principauté. Le seigneur de Bergilers y avait une haute cour et par possession du village, avait le droit de siéger au nombre des douze pairs, formant le tribunal suprême de Namur.

Les seigneurs de Grandville qui dépendaient directement de l'autorité du Comte de Looz, passèrent ensuite sous celle du prince-évêque de Liège. En 1619, ce dernier engagea la seigneurie à Godefroid, seigneur de Bocholtz et d'Oreye. Grandville partagea dès lors le destin d'Oreye jusqu'à la fin de l'Ancien régime.

La seigneurie de Lens-sur-Geer appartenait, sous l'ancien régime, au châpitre de Saint-Denis de Liège, qui disposait dans la localité d'une cour de justice et qui garda, jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, l'exploitation d'une ferme de 81 hectares, vendue comme bien national à la Révolution Française. L'avouerie relevait toutefois du comté de Looz.

Une grande partie du village d'Oreye était propriété de l'abbaye de Saint-Trond qui y possédait une cour censale, encore active au début du XVIIe siècle. L'avouerie des biens appartenait au Comté de Looz. Les seigneurs d'Oreye y possédaient, château, cour féodale et cour de justice. Aux confins des pays de Liège et de Looz, le village fut dévasté à plusieurs reprises (1172 - 1364 - 1636). Le château fut détruit en 1630.

La seigneurie d'Otrange appartient un moment au lignage de Thys, qui possédait le village du même nom. Sur le plan féodal, la juridiction sur les alleux dépendait aussi de la cour allodiale de Looz. L'église dédiée à sainte Gertrude, grande Dame de Nivelles, également fille de Pépin de Landen, fut donnée par Notger, au chapitre de Sainte-Croix de Liège. Le château d'Otrange relevait jadis de la paroisse d'Oreye.

Aujourd'hui, la Commune d'Oreye à le caractère rural des villages de campagne. Située en plein coeur de la Hesbaye, terre fertile par excellence, à Oreye, les champs de céréales cotoient les champs de betteraves, culture à laquelle notre sol argilo-limoneux convient parfaitement.

Cette betterave, si typique de nos campagnes, fait d'ailleurs la renommée de notre région et les beaux jours de notre commune, grâce notamment à la Raffinerie Notre-Dame.

Mais, outre le village de la raffinerie, Oreye est également le berceau des paveurs. L'entité doit vraisemblablement cette renommée au chantier de pavage de la route qui menait de Bruxelles à Liège. Ce chantier, décidé en 1780 par l'empereur Joseph II d'Autriche, a en effet incité de nombreuses entreprises familiales orétoises à se spécialiser dans ce domaine.